En Bosnie-Herzégovine, la société présente une grande diversité sur le plan ethnique et les années de l’après-guerre ont été marquées par des niveaux élevés de corruption. La structure politique mise en place dans le cadre des accords de paix de Dayton comprend le gouvernement national, la division du pays en deux entités – la Republika Srpska et la Fédération de Bosnie-et-Herzégovine – ainsi que des gouvernements cantonaux et municipaux. Cette structure complexe rend la gouvernance difficile et inefficace, étant donné que les institutions publiques ne prennent pas leurs responsabilités pour les problèmes réels, préférant se concentrer sur les animosités ethniques et user de la désinformation pour alimenter les tensions entre Bosniaques, Serbes et Croates. Bien que le pays dispose d’une société civile et de médias dynamiques, les journalistes font souvent l’objet de menaces et de pressions politiques et il existe peu de médias indépendants. De nombreux citoyens, en particulier chez les jeunes, préfèrent émigrer, étant donné qu’ils n’entrevoient pas d’avenir pour eux dans ce pays, et ceux qui décident de rester se détournent de la vie publique.
Approche et valeur ajoutée du FEDEM
- Subvention de fonctionnement et de lancement pour des médias et journalistes indépendants, notamment pour la production de contenu pro-démocratie
- Aide complémentaire destinée à la société civile pour garantir la survie financière et la mise en œuvre de nouvelles actions axées sur les besoins prioritaires des citoyens
- Aide pour soutenir la participation citoyenne, notamment chez les jeunes
Exemples d’initiatives soutenues :
- Subvention pour la production de contenu médiatique en faveur d’un programme scolaire unifié en vue d’apaiser les tensions interethniques
- Soutien au journalisme d’investigation dans le domaine de la lutte contre la corruption
- Subvention individuelle à un journaliste renommé qui se consacre à la réconciliation et à l’éducation des jeunes