COMPTE RENDU D’ÉVÉNEMENT – Projection de « Little Palestine – Journal d'un siège »
Le mercredi 16 mars, le Fonds européen pour la démocratie, en collaboration avec Action Syrie, a organisé une projection du documentaire « Little Palestine – Journal d’un siège », d’Abdallah Al-Khatib.

Le mercredi 16 mars, le Fonds européen pour la démocratie, en collaboration avec Action Syrie, a organisé une projection du documentaire « Little Palestine – Journal d’un siège », du réalisateur Abdallah Al-Khatib, au Cinéma Galeries à Bruxelles. Il s’agissait de notre premier événement en présence depuis deux ans.
« Little Palestine » raconte l’histoire du camp de Yarmouk, à Damas, le plus grand camp de réfugiés palestiniens au monde, et de son siège par les forces du régime de Bachar al-Assad, entre 2013 et 2015, en plein conflit syrien.
Abdallah Al-Khatib est né dans ce camp. Avec ses amis, il a documenté la vie quotidienne des habitants assiégés de Yarmouk, à l’aide d’une caméra héritée d’un ami tué à un poste de contrôle.
La projection a été suivie d’une discussion avec Abdallah Al-Khatib, Ali Atassi, directeur d’un ancien partenaire du FEDEM, Bidayyat, qui a produit le documentaire, et Benjamin Peltier, coordinateur d’Amnesty International Belgique pour la Syrie.
Au cours du débat, M. Al-Khatib est revenu sur le cheminement qui l’a amené à réaliser ce film : « Lorsque j’ai décidé de filmer la vie dans le camp, je ne savais pas que j’en ferais un documentaire. Je ne savais même pas si je survivrais. »
Ce n’est qu'une fois parti de Syrie pour s'installer en Allemagne que l’idée d'un film a commencé à germer dans son esprit. M. Al-Khatib a rencontré Ali Atassi lors d'un cours de réalisation cinématographique en ligne, et c’est M. Atassi qui l’a encouragé à réaliser ce documentaire.
« Ce film est très important pour moi », explique M. Atassi. « La guerre nous a pris tellement de choses. Mais nous n’avons pas perdu nos histoires. Et Abdallah les fait vivre à travers ce documentaire. »
M. Al-Khatib a expliqué qu'il ne voulait pas se contenter de montrer l’horreur de la guerre dans son film : « Je voulais montrer la solidarité, je voulais montrer que les gens veulent continuer à vivre, malgré les circonstances désastreuses. Ils veulent rire, ils veulent faire de la musique. Ils le veulent, mais surtout, ils ont en besoin ».